La conquête des Terres australes

Conférencier / conférencière

L'historique de la découverte des îles australes françaises est retracé à travers une triple interrogation, servant de structure à la conférence : comment sont-elles françaises ? comment sont-elles australes ? comment sont-elles des îles ? Les îles Kerguélen, l'île de Crozet, l'île de Saint-Paul et l'île d'Amsterdam sont des territoires français, jaillis de volcans maritimes, ayant une grande originalité à l'époque de leur découverte : elles sont désertes. En effet, le pape n'avait pas prévu ce cas de figure, qui ne va pas dans le sens des Écritures (« croissez et multipliez ») et l'intérêt de ces terres, sans possibilité d'évangélisation, est à reconsidérer. De 1503, date de l'expédition de Gonneville, à nos jours, ce sont tous les voyages de conquête et d'observation scientifiques qui sont tour à tour analysés : Gonneville, Paulmier, Coréal, Bouvet, Brosses, Kerguélen, Cook, Laborde. L'échec du capitaine Bouvet en 1738-1739 marque la fin du rêve d'un Eden austral, initié avec le voyage de Gonneville, mais dont le mythe perdure néanmoins jusqu'à Cook qui, en vérifiant les découvertes françaises, en baptisant la plupart des îles, en passant plusieurs fois le cercle polaire, peut enfin déclarer qu'il n'existe pas de continent austral, que ces terres du bout du monde ne sont que des îles et des rochers. Mais la chimère est relancée avec Laborde, parallèlement au mythe de l'Atlantide, et même si à présent les terres australes sont avant tout des terres scientifiques, de nombreux mystères et polémiques demeurent, depuis, entre autres, la redécouverte de la relation de Gonneville à l'Arsenal en 1869.

Mots-clés : Crozet. Gonneville. La Popelinière. Paulmier. Coréal. Bouvet. Brosses. Kerguélen. Cook. Laborde.

Référencé dans la conférence : La littérature des voyages maritimes
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