Sur les traces de Nicolas Bouvier. Portrait et perspectives critiques.

Conférencier / conférencière

Actuellement chargé de recherches du F.N.R.S. à l'Université catholique de Louvain, Olivier Hambursin est l'auteur d'une thèse de doctorat sur les récits de voyage au XXe siècle et plus particulièrement sur l'oeuvre de l'écrivain romand Nicolas Bouvier. Il bénéficie pour l'instant d'une bourse post-doctorale au C.R.L.V. et poursuit des recherches sur la littérature de voyage excentrique.
Quelques publications :
- « Voyage et exercice de disparition : les dangers du Poisson-scorpion de Nicolas Bouvier », Les Lettres romanes, n°3-4 (1997), tome LI, p. 275-287.
- « Petites morales portatives. Des leçons de l'écriture et du voyage chez Nicolas Bouvier », Sources, n°20 (février 1998), p. 236-253.
- « Nicolas Bouvier. Mort d'un écrivain-voyageur », La Revue nouvelle, n°4 (avril 1998), tome 107, p. 82-89.
- « Stéréotypes et récits de voyage : entre solutions et nouveaux écueils », Les Lettres romanes, n°3-4 (1999), tome LIII.
- « Littérature et voyage : de vieux compagnons de route », in Indications, septembre 2001.
- Direction scientifique de Voyage et littérature. Sens et plaisirs de l'écriture pérégrine, Recueil de textes, Amay, L'Arbre à paroles, juin 2002.

Il s'agit de donner un aperçu de la vie et de l'oeuvre de Nicolas Bouvier et de proposer ensuite quelques pistes pour comprendre l'intérêt de sa façon de voyager et d'écrire dans un siècle qui passe pour être celui de la « fin des voyages ».
En effet, quand la plupart des voyages sont devenus possibles, rapides et accessibles mais en même temps largement menacés par une forme d'uniformisation et d'effacement des différences (« Rien ne sert de courir, il fallait partir avant », déclare François Maspero au début des Passagers du Roissy-Express), l'art de voyager de Bouvier mérite d'être observé attentivement. La lenteur, le respect d'autrui, l'aveu des déroutes, le choix d'un voyage de « disparition » sont autant de « clés » qui lui ont permis de voya-ger, de découvrir le monde, de le ressentir et d'y (re)trouver émotion, plaisir, différences.
Mais si Bouvier est parvenu à voyager, il est aussi parvenu à raconter ses itinéraires et à « réinventer » ainsi une forme de récit de voyage. Quelques traits permettent une première approche de ce talent d'écrivain : humour, sens du portrait, poésie, recours à l'aphorisme et au proverbe, intrication des genres et des registres de langue, rythme du texte, etc. Tant de caractéristiques qui lui permettent de « fixer le grain du monde » (J. Meunier, Le Monde) et d'être ainsi « à la littérature de voyage ce que la lumière du soleil est au paysage » (C. Chabaud, Croissances).

Référencé dans la conférence : 15e Colloque international du CRLV. Récits du dernier siècle des voyages
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