Documents sur l'histoire, la géographie et le commerce de l'Afrique orientale, publiés par ordre du Gouvernement I. Exposé critique des diverses notions acquises sur l'Afrique orientale, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours II. Relati

Documents sur l'histoire, la géographie et le commerce de l'Afrique orientale, publiés par ordre du Gouvernement

I. Exposé critique des diverses notions acquises sur l'Afrique orientale, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours

II. Relation du voyage d'exploration à la côte orientale d'Afrique, exécuté pendant les années 1846, 1847 et 1848, par le brick «Le Ducouëdic»
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Ile Bourbon - Saint-Denis - Maïotte - Zanzibar - M'toni - Tahyef (Kizimbani) - Zanzibar - Diou - Swally - Domeus - Surate - Swally - Bombay - Parell - Bombay - Goa - île Socotra - Galan'sié - Chaëb - île Abd-el-Kouri - Hhafoun - Hordiia - Hhafoun - Ouarcheikh - Moguedchou - Guèledi - Moguedchou - Djéziret - Danana - Gondeurcheikh - Djelleub - Meurka - îles Seychelles - Mahé - port Victoria - île Bourbon - Saint-Denis - Maïotte - Anjouan - Mohéli - Zanzibar - îles Seychelles - île Bourbon - Saint-Denis - île Sainte-Marie - Ouarcheikh - Moguedchou - Meurka - Mongguya - Torré - Braoua - îles Seychelles - Mahé - Zanzibar - Kilindini - Mombase - Maïotte - île Bourbon - Saint-Denis - Maïotte - Zanzibar - Diégo-Soarès - Rigny - île Bourbon - Lorient
Date
du 31 août 1846 au 25 avril 1849
Type
voyage d'exploration fait en bateau, en canot, en barque, à cheval, à pied et en calèche
Esthétique
«Mais si, pour établir sa prééminence commerciale, Maïotte n'avait rien à redouter du côté de l'île malgache et du Mozambique, elle avait, au nord de celui-ci, un rival plus sérieux contre lequel il lui faudrait lutter avec autant de prudence que d'énergie: c'était l'imam ou sultan de Mascate, [...]. Convaincu que la première condition du succès, dans cette lutte pacifique, était la connaissance exacte des pays avec lesquels Maïotte aurait à nouer des relations et de la vie morale, politique et industrielle de leurs populations, [...], le département de la marine prit, à la fin de 1845, la résolution de faire explorer toute la côte orientale d'Afrique, [...]. Toutefois je ne m'étais pas borné à étudier le commerce des pays explorés. La géographie, l'hydrographie et l'ethnologie de l'Afrique orientale, contrée qui est si peu connue encore, n'avaient pas été oubliées par le personnel de l'expédition: [...]. Bref, les documents recueillies durant l'exploration sur ces divers sujets étant assez nombreux pour former la matière d'un second travail beaucoup plus étendu que le premier, [...], je fus chargé de les coordonner et d'en présenter l'ensemble sous forme de relation de voyage. Mais une fois à l'œuvre, quand je voulus me rendre compte des faits que j'avais observés, je fus souvent obligé de me reporter en arrière et de demander aux livres des historiens, des voyageurs et des géographes l'origine de certaines coutumes, l'étymologie de certains noms ou mots, la raison d'être de telle ou telle situation politique, et je pus juger, par la difficulté que je trouvai à me satisfaire, combien les écrivains de toutes les époques avaient négligé l'histoire de l'Afrique orientale. Donc, en écrivant purement et simplement le récit du voyage du Ducouëdic, j'aurais, sans doute, donné une idée de l'état actuel des points principaux du littoral; mais un pareil récit n'eût permis ni de connaître le passé du pays ni d'apprécier l'importance qu'il est susceptible d'acquérir dans l'avenir. [...] Or aucun travail d'ensemble n'avait été présenté sur le passé de l'Afrique orientale; c'est cette lacune que j'ai essayé de combler à l'aide de l'introduction historique qui précède ma relation»(Exposé/XIV-XVII).
«La mission du Ducouëdic, conçue à un point de vue plus général, mais forcément ramenée, quant à l'étendue de côte visitée, à des limites bien plus étroites que celle du capitaine anglais [sc. Owen], n'a pu également conduire qu'à des résultats partiels. Néanmoins les renseignements qui ont été recueillis seront, je crois, d'une utilité réelle pour les voyageurs chargés, plus tard, de continuer cette œuvre intéressante, et ils faciliteront dès à présent, je l'espère, les rapports qu'on voudrait établir avec les localités décrites dans la relation qui va suivre»(Relation I/VIII-IX).
«De notre temps, une relation de voyage non illustrée serait une anomalie; [...]»(Relation II/104).
«Ceux qui voyagent, le livre à la main, dans leur cabinet, ne voient que le charme et l'intérêt que peuvent offrir les contrées nouvelles, les mœurs, les usages, les costumes gracieux ou bizarres, la variété de types dans les divers êtres créés, les grands paysages et les grands horizons des mers et des continents; les fleuves géants, les vastes campagnes parsemées de végétaux splendides et de fleurs aux enivrants parfums, les bois et leurs frais ombrages, les peuples qui commencent et ceux qui disparaissent; en un mot, cette succession infinie de faits et d'objets qui passe dans la lanterne magique de l'amateur de voyages. Cependant, en pratique, les choses n'ont pas seulement ce beau côté. Je ne dis rien des maladies; on ne va point à la guerre sans y recevoir des horions. Mais employer des journées entières à sonder, à prendre, ainsi que mes malheureux officiers, des angles et des relèvements, malgré le vent, la pluie, les sables étouffants et les chaleurs caniculaires; courir après les renseignements, interroger du matin au soir, au moyen d'un interprète, des brutes dont on ne comprend pas le langage, pour reconnaître à la fin qu'ils se contredisent eux-mêmes, affectant de savoir ce qu'ils ignorent, s'entêtant à cacher ce qu'ils savent, trop ou trop peu complaisants, cherchant à vous présenter les choses, non comme elles sont, mais comme vous semblez désirer qu'elles soient, les uns prêts à répondre servilement à toutes vos questions et en vue de la piastre que vous leur octroierez:<Il est l'heure qu'il plaira à Votre Majesté!>, les autres vous forçant à ressasser indéfiniment les mêmes demandes, les mêmes idées, pour n'arriver, grâce encore à une minutieuse critique, qu'à des demi-solutions: voilà un revers de médaille propre à consoler quiconque regrette de n'avoir pu donner essor à son humeur voyageuse!»(Relation II/205-206).
«La mission providentielle des grandes nations n'est-elle pas de prévoir et de préparer, d'un commun accord, une solution à tous les grands problèmes qui se posent dans le monde, et notamment à celui qui a pour but la civilisation des territoires livrés encore à l'état sauvage ou à la barbarie? [...] Coloniser, comme gouverner, est une fonction d'utilité générale, et non une sinécure ni un monopole. Que les colonisations ne soient donc plus dévolues, en tant qu'action dirigeante, à qui ne peut plus ou ne veut plus faire acte de virilité»(Relation II/447).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1856
Editeur
Arthus Bertrand
Volume
3 vol.
Nombre d'exemplaires
XXXII-628, XXIII-556, IV-527 pp.
Format
in-8
Annexes
pl., tabl. (I.), album (II.)