I. Le Tour du monde en cent vingt jours [1872]; II. Un naufrage aux îles du Cap Vert [1865]; III. Une excursion à la tombe de Magellan [1872] ds Le Tour du monde en cent vingt jours. Un naufrage aux îles du Cap Vert. Une excursion à la tombe de Magellan

« [...] je me hâtai de sortir de ma cabine pour voir le détroit, le soleil se levait, et ses rayons d’un rouge vif étendaient comme une gaze de pourpre sur la mer littoral. Calpée et Abyla, - les colonnes d’Hercule, - encore couvertes de brumes crépusculaires, tranchaient nettement dans l’irradiation croissante; sur les flots, des vapeurs diaprées comme l’opale se mouvaient confusément, et ce ne fut que vers sept heures, quand le soleil les eut refoulées derrièrre l’horizon, que je pus voir l’espace étroit où, comme à regret, le bel azur de la Méditerranée se mêle aux eaux glauques du grand Océan»(9).
«[...] il y a aussi un pittoresque jardin public où l’on trouve en plein développement des cactus, des aloès, des géraniums arborescents, et dans les interstices des rochers une moisson de fleurs de câprier délicates et suaves. C’était un jour de marché; il se tient près du port, et je vis là, se coudoyant dans un étrange pêle-mêle, des Juifs, des Marocains, des Arabes, peu d’Anglais, beaucoup d’Andalous, contrebandiers rusés et audacieux»(10).