Itinéraire pittoresque du fleuve Hudson et des parties latérales de l'Amérique du Nord, d'après les dessins originaux pris sur les lieux et lithographiés par Adam, Bichebois, Deroy, Dupressoir, Jacottet, Joly, Sabatier, Tirpenne, et Villeneuve

Itinéraire pittoresque du fleuve Hudson et des parties latérales de l'Amérique du Nord, d'après les dessins originaux pris sur les lieux et lithographiés par Adam, Bichebois, Deroy, Dupressoir, Jacottet, Joly, Sabatier, Tirpenne, et Villeneuve
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
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Date
du 1er septembre 1815 à la mi-novembre 1823
Type
voyage d'histoire naturelle et de mœurs, fait en bateau, en barque, à cheval, à pied, en voiture et en diligence
Esthétique
«L'ouvrage que je présente au public n'étant, ainsi que son titre l'indique, que la description souvent rapide des lieux où me conduisirent mes diverses excursions, et ne comportant pas d'autres divisions de matières que celle qu'indiquait naturellement la série de mes voyages, j'ai cru devoir réunir, en forme d'introduction, un petit nombre de réflexions et d'observations générales qui n'auraient pu se placer que difficilement dans le cours de l'ouvrage, puisqu'elles ne sont point rigoureusement applicables à tel ou tel lieu en particulier, mais qu'elles résultent de la comparaison de tous les lieux que j'ai visités»(I/XIX).
«Après avoir fait connaître au lecteur le mécanisme, la disposition et les dimensions de la cataracte et de ses principaux accessoires, il nous resterait à lui présenter, dans tout son ensemble, sa grandeur et son mouvement, ce vaste et prodigieux tableau. Mais ici, nous l'avouerons, les forces nous manquent; en effet, où trouver des idées pour exprimer l'immensité de cette mer tout entière qui se précipite, des mots pour peindre ses mobiles et éblouissantes couleurs, des sons pour reproduire ses épouvantables mugissemens? Lorsqu'en présence de cette scène majestueuse, jaloux d'en saisir et d'en fixer toutes les beautés, j'explorais avidement tous ses aspects, je trouvai le crayon et les pinceaux impuissans, et je n'en pus obtenir que des esquisses pâles et décolorées. Quelles paroles pourraient donc peindre à l'esprit ce que le pinceau ne pourrait retracer aux yeux?»(I/198).
«Une des difficultés les plus désespérantes qu'éprouve le voyageur en présence de cette étonnante merveille de la nature, lorsqu'il essaie par une description ou par le dessin d'en retracer et d'en fixer les effets, c'est que ce mobile tableau change continuellement sous ses yeux. Le passage d'un nuage, un éclat plus vif du soleil, le lever de l'aurore ou le déclin du jour, le calme de l'air ou le trouble des vents, tous ces phénomènes naturels apportent de telles modifications dans les effets, les couleurs et les formes mêmes de la cataracte, qu'au bout de quelques instans la meilleure description paraît fausse, le dessin inexact, et tout est à recommencer. Chacun des mille aspects divers qu'amène avec soi chaque variation de l'atmosphère, chaque heure du jour, a sa majesté particulière, ses effets et sa beauté qui lui appartiennent. Mais s'il faut choisir entre tous ces tableaux qui se succèdent sans cesse, sans jamais se répéter entièrement, c'est à ceux que produit le matin ou le soir d'un jour serein qu'il faut donner la préférence. A ces époques du jour les rayons obliques du soleil teints des vives couleurs de l'aurore, ou des nuances empourprées du couchant, venant à traverser toutes ses masses de vapeurs, à se briser dans tous ces jets divers, à se refléter dans toutes ces nappes mouvantes, les font briller tour à tour de tout l'éclat de l'argent, de l'or, de la topaze et des rubis; enfin c'est surtout alors qu'on voit un ou deux arcs d'un iris éblouissant sortir du sein des vapeurs et se coucher au-dessus de la cataracte. Il est un autre aspect, plus piquant peut-être encore, et qu'il ne faut point oublier; c'est celui que présente la cataracte éclairée par un beau clair de lune. Alors les cascades semblent de larges gazes d'argent que soulèveraient et qu'agiteraient mollement les vents; alors la réflexion des rayons de la lune sur les gouttelettes de vapeur produit aussi un arc-en-ciel, mais pâle, mais décoloré, et s'harmoniant par ses nuances délicates avec la teinte mélancolique du reste du paysage. Le double rempart de rochers gigantesques, couronné de ses noires forêts, entoure de tous côtés cette scène sévère, dont l'effet est encore accru par le bruit alors effrayant des chutes, qui jette dans l'ame du spectateur une profonde et religieuse terreur. Tous ceux qui habitent aux environs du Niagara [...], s'accordent pour mettre au-dessus de tous ces effets celui que présente la cataracte au milieu de l'hiver et au moment d'une forte gelée. Alors, disent-ils, les glaces en s'accumulant autour du précipice forment des montagnes immenses, et comme un second rempart devant celui des rochers; alors on voit s'élever de toutes parts, et comme par enchantement, mille édifices grossiers aux formes bizarres et fantastiques; des arches, s'appuyant sur des pointes de rochers, s'élancent au-dessus du torrent; des colonnes se suspendent à la partie supérieure du précipice et paraissent en atteindre les profondeurs; enfin cette vapeur ténue que le choc des eaux soulève et fait monter dans les airs, se répandant aux environs en perpétuelle rosée, a bientôt couvert tous les arbres de milliers de glaçons pendans, qui les font ressembler à d'immenses lustres de cristal; tous les arbres flexibles ploient sous ce nouveau fardeau et s'inclinent jusqu'à terre; et lorsque, perçant les nuages, un rayon de soleil vient à frapper toutes les surfaces brillantes, à faire étinceler tous ces glaçons, on peut croire qu'une illusion magique vous a tout-à-coup frappé, et qu'une immense illumination couvre toute la forêt»(I/201-202).
«Quoique ma narration ne procède guère que par digressions, défaut ordinaire aux voyageurs, obligés de raconter leurs observations ou leurs impressions à peu près dans l'ordre où elles se sont offertes à leur esprit, sans égard pour un ordre plus logique qui n'appartient qu'aux ouvrages didactiques, je ne puis résister au désir d'en entamer une nouvelle [...]»(II/90-91).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1828
Editeur
Henri Gaugain et Cie
Volume
2 vol.
Nombre d'exemplaires
XL [XXXVI]-247, III-260 pp.
Format
in-4
Annexes
atlas