La navigation aérienne en Chine. Relation d’un voyage accompli en 1860 entre Fout-Cheou et Nant-Chang

La navigation aérienne en Chine. Relation d’un voyage accompli en 1860 entre Fout-Cheou et Nant-Chang
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Fout-Cheou (exc. ds les environs) - Nant-Chang - Fout-Cheou
Date
sans date
Type
voyage d’intérêt technique fait à pied, en navire aérien et en chariot
Esthétique
«[...] la navigation aérienne est arrivée en Chine à un degré de perfection, dont nous n’avons pas l’idée en Europe. Ayant eu la bonne fortune de pénétrer dans l’intérieur du Céleste Empire, et d’en être revenu non sans avoir couru mille dangers, je crois remplir un devoir en publiant les observations que j’ai pu faire sur cet intéressant sujet. Je dois prévenir que n’étant pas un savant, j’ai dû me borner à une narration que je me suis efforcé de rendre claire; néanmoins la pénétration du lecteur devra souvent suppléer mon insuffisance. La première fois que je vis un équipage aérien chinois, je crus rêver... C’était par une joyeuse matinée d’automne; je me promenais dans les belles campagnes qui entourent l’importante ville de Fout-Cheou, où j’étais allé passer quelques jours, chez mon excellent ami le mandarin Kié-Fo. [...] Après une demi-heure de marche, je vis, que ce que j’avais pris pour un simple bouquet d’arbres, était une éminence de terrain en forme de talus couverte d’un bois taillis très-touffu, percé de larges routes. J’allais y pénétrer, lorsque du milieu de ce monticule s’élevèrent deux immenses globes allongés, d’un blanc éclatant, au-dessous desquels étaient suspendues une dizaine de petites nacelles, dans lesquelles je distinguais des hommes et des femmes élégamment vêtus. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver, à trois mille lieues de la France, des aérostats si magnifiques! Mais mon étonnement augmenta, lorsque je vis ces deux navires aériens voguer de conserve l’un derrière l’autre, se maintenir à une hauteur si petite que j’entendais la voix des passagers, et se diriger rapidement vers l’intérieur des terres. [...] -C’est un équipage de promenade, me dit-il, il sera probablement de retour demain soir. N’avez-vous donc point cela en Europe, ajouta-t-il avec malice. -Si fait... mais je dois avouer que nos aérostats sont de plus petites dimensions. [...] -Enfin, vous n’avez pas de navires aériens, et si vous êtes curieux d’en examiner un de plus près, nous pourrons faire ensemble un petit voyage»(7-9).
«J’accomplis, aujourd’hui ce vœu, tout pénétré de mon insuffisance, mais espérant que bon nombre de mes lecteurs sauront par leur expérience dans les sciences d’application, suppléer à ce que ma narration a d’incomplet et que nos ingénieurs, dont les travaux font l’admiration du monde entier, sauront tirer parti de ces indications, si peu scientifiques qu’elles soient. En combinant les procédés chinois, avec les découvertes modernes de notre hémisphère, ils doteront sans doute l’humanité d’un nouveau et puissant moyen d’investigation de diffusion des lumières et de civilisation. Ils feront de notre siècle le véritable Grand Siècle»(71).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1863
Editeur
chez Desloges
Nombre d'exemplaires
71 p.
Format
in-18
Annexes
grav.