Le voyage de mon fils au Congo [publié par la Duchesse d’Uzès]

Le voyage de mon fils au Congo [publié par la Duchesse d’Uzès]
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
- Oran - Las Palmas - Dakar - Conacri - Kotonou (Dahomey) - Banane (Congo) - Boma - Matadi (exc. à Vivi et à l’embouchure du M’poso) - le M’poso - le Mséké - Congo di Lemba - Loufou - l’Unionzo - Nsékelobo - Loukounga - Manyanga - Lembo - Kimbanda - Banzakaï - Banza-Mbimbi - Banza-Yellala - Banza-Ouendou - Banza-Bondo - Mayombola - Banza-Sangabondo - mission de Linzolo - Brazzaville (exc. au Stanley-Pool) - le Congo - N’Gantchou - N’tchumbiri - Bolobo - Likouba - Bonga - Lirranga - l’Oubanghi - Djioundou - Zoundou - N’Ghiri - Youmbi - Monpourengo - Mopenzélé - Bovéka - Mounga - Impondo - poste de Manzaca - Loumi - Madjembo - Bondoungou - Mikinda - N’koumbi - Boumbassa - Bakassa - Bakassi - Banghi - Mobaka - Les Ouaddas - N’dry - Bembé - poste de Kwango - Mobaï - N’ganda - Les Abiras - Mobili - Touramba - Béda - Zinga - N’ganda (Bagou) - Palza - Banga (exc. ds les environs) - village de Banzyri - Touramba - Les Abiras - Dondouta - Mobaï - Banghi - Zongo - Lirranga - le Stanley-Pool - Brazzaville (exc. à Kinchassa) - Molakala - Monment - N’ouffo - poste de Komba - Mobili - Msomdo Nigoudou - Mission des Pères de Bouanza - Kaï - poste de Loudima - Vanti - Poungo - Bondaminzi - Kaï Laemba - Titinlunga - M’boukou Sibomali - Loango - Landana - Tchiloango - Kabinda
Date
du 25 avril 1892 au 20 juin 1893
Type
expédition militaire fait en bateau, en pirogue, en hamac, en tipoï et à pied
Esthétique
«Lorsque mon fils Jacques eut accompli le devoir militaire que la patrie impose aujourd’hui à tous ses enfants et lorsqu’il rentra dans sa famille, après avoir servi dans un régiment de dragons, il se trouva en face des difficultés politiques et sociales qui barrent, à notre époque, l’entrée de presque toutes les grandes carrières aux fils de l’ancienne aristocratie française. Mais la vie privée, avec son oisiveté et ses entraînements, ne pouvait suffire à ses goûts pour l’action. L’oiseveté lui pesait. Il ne se résignait pas à mener une existence inutile, et, un jour, il me déclara qu’il voulait jouer un rôle, ici-bas, et continuer, sous une forme quelconque, les traditions de sa race, dont les représentants ont, tous, consacré leurs forces au service du pays. [...] Il trouva donc auprès de moi acquiescement, appui et concours pour ses généreux projets. La vieille Europe a commencé sur l’Afrique un travail de rapide dépècement qui suscite les plus nobles émulations. C’est à qui augmentera le domaine national; c’est à qui percera et jalonnera une route nouvelle; il voulut joindre ses efforts à ceux de ses vaillants devanciers auxquels se joignait l’attrait des rivalités internationales. Jacques avait choisi l’itinéraire suivant: remonter le Congo jusqu’aux Stanley’s Falls et de là se lancer au travers des régions musulmanes, pour tracer un débouché sur l’Égypte où la France a des intérêts séculaires et où dorment les os de tant de nos soldats, [...]. L’entreprise avait séduit déjà plusieurs explorateurs. La liaison diagonale entre le Congo et l’Égypte avait été essayée par l’Abyssinie. Elle avait échoué. Jacques espérait la réaliser, et, d’avance, nous nous étions donné rendez-vous au Caire. [...] Il eut l’appui national. Il en marqua sa reconnaissance en se dévouant corps et âme dans une expédition militaire et dans une campagne meurtrière qui, de l’avis des spécialistes africains, fut très utile et très heureuse, et que précisément le commandant Monteil a mission de continuer. [...] J’ai cru qu’il était de mon devoir d’apporter sur le tombeau de l’enfant disparu le livre qu’on va lire et dans lequel il parle lui-même, car ces pages ne contiennent que le résumé de ses lettres, de ses notes intimes auxquelles j’ai joint simplement quelques documents officiels ou privés qui les confirment. Je n’ai rien changé. Je n’ai rien embelli. Je me suis contentée de masques quelques noms et de supprimer quelques détails qui auraient pu désagréables à certains de ses compagnons de voyage. Car la catastrophe finale rend toute récrimination inutile. Le public, en possession de ces lignes, écrites, au jour le jour, sans apprêt, sans parti pris, sans intérêt personnel, portera tel jugement qu’il lui conviendra sur les hommes et les choses. Il dira, je l’espère, que mon pauvre enfant a bien souffert, mais qu’il a fait ce qu’il a pu et que, comme l’a proclamé sur sa tombe le représentant du gouvernement, il s’est montré un digne fils de la France»(5-8).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1894
Editeur
E. Plon, Nourrit et Cie
Nombre d'exemplaires
342 p.
Format
in-8
Annexes
portr., ill.