Itinéraire
I. 1845 et 1862 [voyage fait à l’occasion de l’inauguration du chemin de fer de Blidah en août 1862]
[1845:] Paris - Chalons-sur-Saône - Tournus - Mâcon - Trévoux - Lyon - Avignon - Beaucaire - Marseille - Alger (exc. ds les environs) - Blidah (exc. ds les environs) - Constantine - Marseille - [1862:] Alger - Blidah - Alger
II. vers 1846 [voyage fait à l’occasion d’une «corrida de toros de corte»]
Tours - Bordeaux - Bayonne - Irun - Tolosa - Vittoria - Salinas - Burgos - Madrid
[III. sans date
Athènes]
IV. mai 1859
Dijon - Salins - les Bayards - Neuchâtel - Aarberg - Berne - Bâle - Strasbourg - Heidelberg - Mannheim - Mainz - Bingen - Cologne - Dusseldorf - Rotterdam - La Haye (exc. à Scheveninge) - Dordrecht - Moerdyk - Anvers - Bruxelles - Paris
Type
recueil de quatre voyages touristiques et de mœurs, faits en bateau à vapeur, en chemin de fer, en voiture et à cheval
Esthétique
«[...] nous commencions à ressentir les atteintes d’une maladie bizarre à laquelle nous sommes sujet, et que nous appellerons la maladie du bleu. Aucune nosographie n’en fait mention à notre connaissance. Elle se développe chez nous, après une saison pluvieuse, sous l’influence d’une atmosphère grise et attristée de brouillard [...]»(1899/1).
«Le chemin de fer rend la poste impossible, comme l’imprimerie et la poudre à canon ont rendu impossibles l’art du calligraphe et l’emploi des flèches. Le cheval, découragé par la locomotive et sentant que son règne est fini, ne veut plus marcher. Le postillon rêve d’être employé sur quelque ligne ferrée, et d’indiquer, le bras tendu, la main sur le cœur, que l’on peut passer sans péril»(1899/143).
«Le Français - le Parisien surtout - est si naturellement casanier, qu’il lui faut un prétexte à peu près raisonnable pour partir, comme si le voyage n’était pas à lui seul un but! Personne n’ose dire: <Je m’en vais afin d’être ailleurs, de ne plus voir les mêmes rues, les mêmes maisons, les mêmes figures. Le lieu où j’irai m’est indifférent, pourvu qu’il soit autre; mon existence ordinaire m’ennuie comme un drame à salon et à tapis, et il serait temps de changer de décor.> Nous même, bien que nous y mettions plus de franchise, nous avons tâché de motiver à nos propres yeux notre départ soudain, en nous disant qu’on annonçait pour le 23 ou le 24 une exposition de l’industrie à la Haye (en hollandais S’gravenhaag) devait bien être curieuse»(1899/267-268).