Voyages dans l'intérieur de la Louisiane, de la Floride occidentale, et dans les isles de la Martinique et de Saint-Domingue, pendant les années 1802, 1803, 1804, 1805 et 1806. Contenant de nouvelles observations sur l'histoire naturelle, la géographie, l

Voyages dans l'intérieur de la Louisiane, de la Floride occidentale, et dans les isles de la Martinique et de Saint-Domingue, pendant les années 1802, 1803, 1804, 1805 et 1806. Contenant de nouvelles observations sur l'histoire naturelle, la géographie, les mœurs, l'agriculture, le commerce, l'industrie et les maladies de ces contrées, particulièrement sur la fièvre jaune, et les moyens de les prévenirs. En outre, contenant ce qui s'est passé de plus intéressant, relativement à l'établissement des Anglo-Américains à la Louisiane. Suivis de la flore louisianaise
Destination
Forme
À propos
Itinéraire
Paris - Orléans - la Loire - Nantes - Painbœuf - île La Martinique - St.-Pierre - Fort-Royal - Le Lamentin - St.-Pierre - île Sainte-Croix - île Porto-Rico - île Saint-Domingue - San-Domingo - île La Jamaïque - île Cuba - La Havane - île Sainte-Rose - Pensacole - île Sainte-Rose - Pensacole - île Dauphine - le Mississipi - Nouvelle-Orléans - Fort du Bâton Rouge - La Pointe-Coupée - la rivière Rouge - la rivière Noire - habitation du Cataoulou - poste du Ouachita - Nouvelle-Orléans - le Mississipi - le Chafalaya - le Tèche - district des Atakapas - district des Opélousas - Nouvelle-Orléans
Date
de l'automne 1802 à l'an 1806, sans date de fin précise
Type
voyage historique, d'histoire naturelle et de mœurs, fait en bateau, en pirogue, en barque et à cheval
Esthétique
«Comme les Voyageurs, je rends mes idées, je peins mes sensations, je raconte ou je raisonne, selon que les objets s'offrent à mes regards. Tout est, pour ainsi dire, ici en action. Ainsi l'ordre, cette distribution méthodique, qui prête tant de force au raisonnement, qui rend la vérité plus sûrement victorieuse, ne saurait se trouver complétement dans un ouvrage de ce genre. Mais ces observations nombreuses d'histoire naturelle, et sur l'homme, isolées et disséminées, ne sont ici que comme des pièces justificatives et comme quelques-uns des matériaux qui doivent concourir à un autre ouvrage mieux ordonné et plus important objet depuis dix ans de mes méditations et de mes travaux, où, après avoir suivi les trois règnes, soumettant les facultés physiques et morales de l'homme à de nouvelles analyses, je crois parvenir à des résultats absolument nouveaux. De legères répétitions, des incorrections, des fautes typographiques ont échappé dans le courant d'un Ouvrage ébauché au milieu des déserts, écrit et imprimé à la hâte, puisque je ne suis de retour que depuis quelques mois!»(I/X-XI).
«[...]; les gens de couleur deviendront donc progressivement la portion des habitans la plus nombreuse, la plus active, la plus industrieuse, et ensuite la plus aisée: alors elle sera en état de profiter des circonstances pour subjuger [sic!] à son tour les blancs, et même les exterminer. Voilà l'inévitable issue, qui peut être retardée, mais non détruite, à moins que de nouveaux principes, de nouvelles mœurs, de nouvelles lois mûrement réfléchies, sagement et circonspectement exécutées, n'amènent dans les colonies un autre ordre de choses»(I/41-42).
«Venez, détracteurs de la civilisation, sur ces sites; puis enfoncez-vous dans ces marécageuses solitudes, et dites si, par les arts, l'homme n'est pas plus grand, plus heureux, meilleur, et la nature plus riche; que votre amère censure se réserve pour ces villes fastueuses où l'abus des arts crée sans cesse d'inutiles besoins, retient l'oisif dans la mollesse, enivre l'orgueil d'encens perfide, et ne laisse à la misère que l'abjection ou le désespoir; mais dans ces lieux où l'homme, par de glorieux travaux, fécondant la nature, crée de nouvelles richesses pour lui, pour les générations à venir, pour les régions les plus lointaines; courbez un front respectueux, ne faites entendre que les élans de l'admiration»(II/222).
«Et je crois que, pour ce qui concerne les qualités morales, ils ont plutôt gagné que perdu avec les européens. Les sauvages sont menteurs et faux, c'est l'attribut de la faiblesse. Tous les peuples de la mer pacifique et des autres régions où des voyageurs ont abordé pour la première fois, ont aussitôt décelé ce caractère de mensonge et de fausseté, qui naît du desir de cacher ce qu'on craint de faire connaître à un autre plus fort que soi. Les sauvages de toutes les parties du monde sont également voleurs, parce que la propriété ne s'étend et ne se déploie que dans une civilisation avancée. Tout étant presque commun dans leur état, ils ne font pas difficulté de prendre ce qu'ils trouvent bon»(II/370-371).
«[...]; on voit, sous tous les rapports, le nombre des gens de couleur augmenter dans une proportion beaucoup au-delà de celle des blancs. Quels doivent en être les résultats pour l'avenir? c'est que ces hommes de couleur, par leur nombre, leurs forces, se rendront un jour maître des blancs, et peut-être pour les exterminer entièrement; [...]»(III/207).
Références bibliographiques
Lieu
Paris
Année
1807
Editeur
F. Buisson
Volume
3 vol.
Nombre d'exemplaires
XVI [XII]-346, III-511, XII-551 pp.
Format
in-8
Annexes
tabl., atlas