Tous les numéros d'Astrolabe

Novembre / Décembre 2011

40|2018

Le voyage dans ses différentes formes est un créateur de liens. L’évolution des moyens de transport, la production de récits en constituent le savoir en mouvement. Les liens unissent et sont souvent à l’origine de la création d’entités très importantes, telles que les États. C’est aussi grâce au voyage que nous célébrons cette année le 150ème anniversaire de l’Unité de l’Italie. En effet ont contribué à cette union la construction de plusieurs milliers de kilomètres de chemins de fer et de routes, parcourues par les italiens.

Tania Manca

Septembre / Octobre 2011

39|2018

L’Orient religieux, l’Orient des marchands, des lettrés ou des pèlerins. Combien d’Orients dans la littérature des voyages ! L’Orient qui procure la richesse en marchandises précieuses, mais aussi l’Orient des barbares Mongols. L’Orient primordial du Paradis terrestre est le même Orient rêvé de nouvelles religions inconnues qui arrivent en Europe dès l’époque romaine. Et aujourd’hui ? L’Orient nous a réservé au XXe siècle les effrayantes chroniques de violences et de guerres, mais aussi l’impressionnante croissance économique et démographique. À tous ces Orients sont dédiés cette année les Rendez-vous de l’Histoire de Blois (13-16 octobre 2011), qui proposent un programme très riche en conférences, débats, expositions et séances de cinéma, auxquels s’ajoute le salon du livre du 14 au 16 octobre.
http://www.rdv-histoire.com/

Alessandra Grillo Orlandini

Mai / Juin 2011

37|2018

Istanbul charmante, Istanbul fascinante : la ville qui a attiré des voyageurs de toute époque resplendit dans leurs mots, grâce à la synthèse de Sefa Kaplan, Istanbul in the eyes of western travellers. Avec un choix de voyageurs qui couvre presque 500 ans, on voit défiler la beauté de la ligne d’horizon du Bosphore, le charme des harems, la découverte des derviches. Sefa Kaplan concentre son attention surtout sur le monde viatique francophone et anglophone, de Busbecq à Hemingway, en passant par Chateaubriand, Lamartine, Andersen, Melville ou Loti, pour ne citer que quelques-uns des plus célèbres écrivains qui ont contribué à fixer un regard occidental sur Istanbul, en souvenir de sa gloire passée et en description de son présent multiculturel.

Alessandra Grillo Orlandini

Mars / Avril 2011

36|2018

La littérature de voyage et le reportage journalistique ont toujours entretenu un rapport privilégié. Le long des siècles et des découvertes ils n’ont pas cessé de se croiser et se mêler jusque à même, parfois se fondre et se confondre. Quel que soit le support dans lequel ils s’expriment, carte, livre, journal, gravure, photographie, film, ils ont souvent parcouru les mêmes langages, des codes similaires, tournés vers un objectif regardant un horizon commun.

Tania Manca

Janvier / Février 2011

35|2018

L’histoire de l’art et des voyages est riche de pionniers, qui ont défié les difficultés aux quatre coins du monde, en découvrant des sites archéologiques surprenants et en relatant, dans leurs relations, les craintes, les attentes et les émotions de voyages extraordinaires. Au XXIe siècle, tout cela n’est plus à la mode, quand on apprend que presque 2000 nouveaux sites archéologiques ont été découverts, en Arabie Saoudite, par un archéologue australien qui n’a jamais mis les pieds dans la péninsule arabique, mais qui a repéré ces emplacements grâce à Google Earth. La poésie de la poussière est-elle aujourd’hui mise de côté ?

Alessandra Grillo Orlandini

Novembre / Décembre 2010

34|2018

A l’occasion du premier centenaire de la mort du grand anthropologue et voyageur Paolo Mantegazza, le CRLV et l’Université de Cagliari organisent un colloque afin d’étudier, dans ses multiples aspects, l’activité et la production scientifique et littéraire du médecin. Figure riche et multiple, véritable savant, Mantegazza fut médecin, anthropologue, voyageur, sénateur. Fondateur du Muséum des sciences naturelles de Florence et également membre fondateur de la première Société de photographie de l’Italie, il marqua son siècle de part son incroyable amour pour les sciences et le savoir, avec sa volonté de les promouvoir autour de lui.

Tania Manca

Septembre / Octobre 2010

33|2018

L’année où survient le bicentenaire de la naissance de Frédéric Chopin, on ne peut pas oublier les voyages qui ont marqué, parfois malgré lui, la vie du compositeur polonais. Vienne, Paris, Majorque, Londres : le génie de Chopin a traversé l’Europe, en absorbant les courants musicaux du Romantisme, auxquels plusieurs ouvrages ont rendu hommage dernièrement. Le pianiste et compositeur contemporain Roberto Piana a voulu célébrer cet anniversaire avec Chopin circle (Sassari, Editoriale Documenta), qui présente (avec un CD contenant des œuvres de Chopin et de ses amis et disciples) plusieurs lettres de George Sand, où on découvre les petites inquiétudes de la vie en voyage : la difficulté de déplacement de Chopin malade, la méfiance du propriétaire de la maison de Majorque, face à la maladie du compositeur, l’odyssée pour faire arriver aux Baléares le précieux piano de Chopin.

Alessandra Grillo

Juillet / Août 2010

32|2018

L’invitation au voyage n’a pas de saison, et pourtant c’est l’été où aujourd’hui les guides de voyages sont les plus recherchés. Ces guides ne sont plus les guides d’autrefois, car le but du voyageur est souvent différent. Pour les voyageurs qui veulent se distinguer des touristes, fort est encore l’attrait pour les récits de voyage sur le pays qu’ils souhaitent découvrir et qu’ils utilisent, comme les voyageurs d’antan, en guise de guide. Certains se proposent encore de suivre les pas de voyageurs qui les ont précédés afin de découvrir un pays sous un aspect insolite. Sur ce même thème portait l’un des séminaires du crlv, il y a quelques années.
Dans ce même mouvement s’inscrirait le n° 9 de Gallica, de Juillet 2010 qui propose à ses lecteurs de partir en Italie sur les traces de voyageurs illustres…

Tania Manca

Mai / Juin 2010

31|2018

La présence française et néerlandaise dans l’Atlantique entre le XVIe et le XVIIIe siècle fut très riche. La diaspora huguenote créa des colonies florissantes au Brésil et en Amérique du Nord, en influençant les sites, la géographie, les patronymes, la cuisine, etc. Quant à l’expansion néerlandaise, on en mesure déjà l’importance en considérant le rayon d’action qui comprenait, à l’époque, des villes comme New York, Boston et Recife. Marchands, soldats, pirates, corsaires, marins ou simples colons contribuèrent à l’expansion maritime et coloniale européenne : deux ouvrages récents, Les Huguenots et l’Atlantique et Les Pays-Bas et l’Atlantique comblent un vide dans l’histoire maritime et proposent une synthèse internationale sur les relations entre l’Europe et le monde atlantique.

Alessandra Grillo

Mars / Avril 2010

30|2018

La littérature de voyage connait un succès ininterrompu depuis son origine. Elle a passé les siècles de l’oralité aux différentes formes d’écriture, de la diffusion sous forme d’imprimé au XVIIIe, XIXe et XXe siècles, à la presse, à la bande dessinée, jusqu’à conquérir le cinéma. Les ingrédients sont souvent les mêmes ; ce qui attire le plus c’est l’aventure, le dépaysement, le mouvement continu et envoutant des événements qui se succèdent, des gens qui se rencontrent, des paysages traversés. Né au moment où les récits de voyages devenaient aussi littérature pour la jeunesse, Alice au pays des merveilles, qui est passé maintes fois, du livre au dessin animé puis au cinéma, continue à connaître encore de nos jours un succès non démenti.

Tania Manca

Janvier / Février 2010

29|2018

Après les solitudes de Longwood et des Kerguelen, Jean-Paul Kauffmann a choisi, pour sa dernière œuvre, une autre terre de désolation, de « désolation heureuse », la Courlande, région de Lettonie à l’identité faible. Parti sur les traces des anciens barons baltes, qui régnaient sur ces contrées, et de leurs châteaux et manoirs en ruine, Kauffmann découvre un pays à la recherche de son identité perdue, aux atmosphères floues, typiques des régions nordiques. Dans Courlande (Fayard, 2009), les mots deviennent mélancoliques et, tout comme dans ses ouvrages précédents, Kauffmann intègre son érudition dans son expérience de voyage, en amenant le lecteur dans le passé courlandais à travers des digressions historiques, entre la rudesse de l’occupation russe et la recherche triste et passionnée des traces des « malgré-nous » alsaciens, morts en Courlande pendant la deuxième guerre mondiale.

Alessandra Grillo

Novembre / Décembre 2009

28|2018

L’histoire des voyages est profondément liée à la pratique de la nomination et, de façon plus spécifique, de la toponymie. Pour les sociétés anciennes le nom représentait l’essence même de l’entité nommée. En sanscrit, nom, nama signifie traduire ; l’importance du nom pour les latins est explicité par leur nomina sunt omnia. L’histoire de la toponymie évolue avec l’histoire des voyages et voit souvent un incroyable nombre de lieux être rebaptisés par les voyageurs, mandataires volontaires ou involontaires d’une colonisation aussi bien dans des pays hors de l’Europe qu’ au sein de l’Europe même, pensons aux cas de la Finlande cartographiée par les Suédois, de l’Irlande par les anglais, et de tant d’autres territoires. La culture contemporaine semble reconnaitre l’importance historique et culturelle qui se cache derrière ces noms effacés, substitués, et essaye de retrouver cette mémoire perdue, voilée. Un certain nombre d’ouvrages littéraires du XXe siècle se font réceptacle de cette mémoire et de l’histoire qui l’entoure. Parmi ceux-ci nous souhaiterions citer Maps, écrit par Nuruddin Farah et Translations, par Brian Friel.

Tania Manca

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