Charles de Brosses et le Continent austral

Conférencier / conférencière

Charles de Brosses (1709-1777), premier président au Parlement de Dijon, fait partie des hommes de lettres issus de la Grande Robe, comme le président Charles de Montesquieu ou, à Dijon, le président Jean Bouhier. Il s’agit d’un érudit, d’un savant en chambre, qui écrit sur toute sorte de sujets à partir d’une bibliothèque la plus vaste possible. Il s’intéresse à la « formation mécanique des langues », à l’archéologie (Herculanum), mais surtout à la littérature géographique et ethnographique : le passage du Nord-Ouest entre Atlantique et Pacifique, au « culte des dieux fétiches » - il acclimate en France le mot « tabou » - et surtout – le sujet de cette conférence - à l’Histoire des navigations aux Terres australes publiée à Paris en 1756 (2 vol.) puis traduite en plusieurs langues. Brosses reste connu aujourd’hui et réédité par ses « lettres familières », fruit de son voyage en Italie (1739-1740). Il donne parfois l’image d’un lettré attardé, d’« une cervelle à mémoires », selon un jugement du temps. L’Histoire, dont la première réédition partielle sera le fait de S. Leoni et de R. Ouellet., est divisée en cinq livres : les livres 2 à 4 sont consacrés à l’histoire proprement dite des « navigations » vers le Sud, une synthèse des témoignages divers qui fait fonction de certificat d’existence pour le Continent austral ; les livres 1 et 5 sont un discours personnel de Brosses comprenant un projet d’établissement français aux Terres australes. L’actionnaire de la Compagnie des Indes, qu’était Brosses y voyait sans doute une « colonie végétative » à développer (agriculture, colonie pénitentiaire, éducation des autochtones). Car il pensait, comme ses contemporains Buffon et Maupertuis, que le Continent austral était à la fois vaste et habitable. La croyance en l’existence du Continent austral était très ancienne et Brosses en évoque toutes les péripéties. Les Pythagoriciens de la Grande Grèce avaient avancé les premiers, par preuves mathématiques, la rotondité de la Terre – le cercle, figure parfaite…- et la théorie des cinq zones : deux zones polaires au Nord et au Sud, deux zones tempérées aux mêmes latitudes séparées par la zone torride dite infranchissable. Cette symétrie satisfaisait leur conviction d’un ordre du monde géré par la géométrie et les chiffres. Platon et Aristote s’y rallièrent, puis plus tard l’École d’Alexandrie et Ptolémée. Cet héritage fut longtemps oublié. La Renaissance redécouvrit ces théories anciennes et les confronta à l’expérience de la navigation moderne développée par l’appétit des Grandes Découvertes. Les navigateurs érudits, comme le Florentin Amerigo Vespucci, prouvèrent la vérité de l’essentiel de ces hypothèses de cabinet. Pour justifier l’existence du Continent austral, Brosses interroge toutes les sources possibles ; l’autopsie ou le regard du voyageur est en soi une preuve irréfutable. Comment écrit-on le monde à son époque ? Essentiellement par la science cartographique, très structurée en France, grâce aux géographes du Roi, issus de famille traditionnellement spécialisées dans cette activité. Le Premier Géographe du Roi, Philippe Buache propose deux cartes des Terres australes en 1739 et en 1744 : la première comporte de nombreux blancs, des lignes de côtes interrompues et se fonde sur les informations connues des navigateurs (Tasmanie, etc.) ; en revanche, la seconde imagine des contours de côte complets sans la moindre justification tirée d’une autopsie réelle. La navigation de Lozier Bouvet (1738) vers les Terres australes avait suggéré leur existence, bien qu’il n’eût vu qu’un îlot, qui porte aujourd’hui son nom… Après Jean-Baptiste Bourguignon d’Anville, Robert de Vaugondy, dont Brosses reproduit les cartes, propose des cartes incomplètes, et Jean-Pierre de Bougainville, le très érudit frère aîné du futur navigateur, écrit l’histoire des voyages antiques au Sud. Tout semble donc confirmer l’existence du Continent austral. Dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à l’article TERRES AUSTRALES, le chevalier de Jaucourt décrit deux sous-continents, la Terre de Quiros et celle de Gonneville, du nom de deux découvreurs anciens, dont on conservait le récit. Il faudra attendre le second voyage de Cook dans les années 1774-1775 vers les zones glacées du Sud pour détruire définitivement le mythe d’un Continent austral habitable. Si le XVIIIe siècle est celui des grandes expérimentations et des projets soutenus par les Académies pour que la mesure de la Terre soit plus complète (expédition de Maupertuis au Spitzberg pour apprécier l’aplatissement des pôles, expérimentation du passage de Vénus, etc.), la science n’est pas encore libérée de certaines traditions ou insuffisances qui en ralentissent le progrès : une cartographie entre les mains de dynasties de géographes du Roi, le défaut de sens critique pour juger des relations de navigateurs, la difficulté à mesurer la longitude avant les dernières décennies du XVIIIe siècle et les montres marines. Les navigateurs sont pris au mot et Buffon affirme sur la foi de ceux-ci que le Pôle sud est aussi chaud qu’Amsterdam en été. L’expérience nourrit les textes, mais peut aussi les pervertir. C’est la méthode de Brosses qui ne fait pas le tri entre les divers récits qui vont d’un article de presse sur les racontars d’un pirate aux relations des hommes de mer les plus prudents. Brosses pratique la géographie de cabinet avec toute l’érudition nécessaire (citations, références paginaires, notes, etc.). Pour lui, la notion d’autorité est fondamentale, comme dans la science ancienne. Le voyageur, fût-ce le plus médiocre et le moins crédible, est une source fiable ; la hiérarchisation des sources n’existe pas. Il suffit que le « voir » soit attesté : la contradiction ne le gêne pas. Ceux qui ont vu les géants patagons du Sud de l’Amérique et ceux qui disent ne pas les avoir vus ont raison, car rien ne dit qu’ils n’ont pas « vu » en d’autres lieux et/ou circonstances. Le primat de l’autopsie est, paradoxalement, à la source de l’erreur. Ensuite, le commentaire se justifiera de l’autopsie. Le destin de l’Histoire des navigations aux Terres australes a été scellé par le second voyage de Cook. Cela explique que ce texte ait rapidement disparu de l’horizon scientifique. Il demeure un monument et l’encyclopédie consacrée à un grand mythe, celui du Continent austral. Cela n’empêchera pas l’abbé Coyer de magnifier l’utopie patagonne (Lettre au Docteur Maty sur les géants patagons, 1767) et Restif de la Bretonne (La Découverte australe,1781) de faire voyager une dernière fois, après Gabriel de Foigny (La Terre australe connue, 1676) et quelques autres, vers ce continent définitivement hors du monde.

Bibliographie
Sources

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Référencé dans la conférence : Littérature des Voyages extraordinaires et imaginaires jusqu’au XVIIIe siècle
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