Esthétique
«C'est ici la minute splendide du jour que tous les peintres ont cherchée à fixer sur les toiles et qui éternellement leur échappera.
On ne peut pas plus enfermer l'atmosphère et le soleil du Sahara dans un cadre qu'y contenir la mer. C'est l'air tout seul qu'il faut peindre, le ciel est trop haut, la terre ne compte pas. [...] Il y a des gens qui ne peuvent entrer dans les cathédrales à cause du vertige: ils voient les colonnes fléchir, les voûtes descendre sur eux. Une angoisse pire écrase l'homme au seuil du Sahara. Il succombe sous le poids de la colonne d'air qui pèse sur ses épaules»(162-163).