Les Vacances d'une parisienne

«Telles sont les conditions d'un voyage sérieux, mais je ne compte nullement faire un voyage sérieux, je l'avais entrepris pour m'amuser et je vous le raconte pour vous amuser aussi. Je serais parfaitement sûre de ne pas réussir à un dictionnaire de géographie, je vous dirai simplement ce que j'ai fait, ce que j'ai vu, ce que j'ai senti, je crois que c'est la meilleure façon de remplir mon but»(26).
«[...] nous nous trouvâmes en face d'un de ces paysages qui ne sauraient s'effacer de la mémoire et que la plume et la parole sont impuissantes à dépeindre, ils ne peuvent être rendus que par le pinceau.
Le Danube fait un coude et s'élargit à droite. En face de nous était, au fond du tableau, un muraille de rochers, d'une élévation prodigieuse. Au premier plan, un manoir ruiné, d'une étendue immense, descendant par des ouvrages avancés jusqu'au rivage. A gauche, le fleuve s'engage dans un défilé, bordé de ces mêmes rochers sur les deux rives. Au milieu des eaux s'élève un roc isolé, en pyramide, qui semble faire partie des ruines»(201).