Voyages en zigzag, ou Excursions d'un pensionnat en vacances dans les cantons suisses et sur le revers italien des Alpes

«Ici les impressions sont simples, mais sincères; les souvenirs peu éclatants, mais tout vivants de réalité»(1853/I,6).
«Libre allure d'un style toujours vif, piquant et naturel» [de l'auteur] vs «impressions travaillées, souvenirs inventés»(1853/I,6-7).
«[...] ces merveilles de l'art, sont-elles [...] au-dessus des objets ordinaires de la nature ou de l'homme, qu'offrent au regard du piéton les contrées qu'il parcourt ? Valent-elles ces changeants tableaux dont chaque pas que vous faites vous déroule un coin nouveau ?»(1853/I,135).
«Les peintres y [Val d'Aoste] trouveraient à chaque pas des sites admirables, et partout des rochers, des eaux, des ruines [...] mais les peintres n'y vont guère [...] [ils] sont un peu comme les touristes, et les touristes un peu comme les moutons, qui se suivent tous les uns les autres»(1853/I,65-66).
«Déjà on parle de la vallée de Zermatt [...] et des glaciers du mont Cervin, comme offrant des beautés et des horreurs d'un caractère plus grand ou plus intéressant que ce que l'on va voir à Chamonix et à l'Oberland [...] c'est ce que l'on peut inférer de la relation d'une tournée scientifique entrepris par M. Agassiz [...]»(1853/I,86).
«Est-ce pour que vous livriez vos corps et vos âmes à toutes les fantasmagories du progrès de la vapeur et de la vitesse du service, qu'elle [la Providence] a mis [...] à vos portes, cette verte Savoie, paisible, délabrée, [...] semblable à un vieux manoir où nous, seigneurs des villes, nous puissions aller promener nos membres et refraîchir nos âmes?»(1853/I,66).
«Fuyez donc les itinéraires, fuyez les cicérones [...] Seulement exceptez de la proscription [...] Ebel, Murray, Joanne [...] brûlez tout le reste, [...] surtout cette redoutable «Venise en huit jours»(1853/II,30-31).
typologie du touriste «Robinson», «imperméable», «parleur», «constatant» etc.(1853/II, 48-50, 62).
«[...] nous voulions pénétrer dans ce pays, dont M. Mérimée a dessinée la physiognomie avec tant d'originalité et d'esprit [...] Dans cette île étrange, on côtoie sans cesse l'état sauvage».(1853/II,103).
«Combien de romans le voyageur croise-t-il sur sa route dont il ne voit qu'une scène par échappé! [...] nous assistons rarement au dénouement des drames que nous avons vus s'engager sous nos yeux»(1853/II,108).
«[Valéry:] [...] l'auteur d'un livre intéressant sur l'Italie [...] En vain avait-il cherché à dissimuler, sous des périphrases étranges, la laideur de ce «mal héroïque et populaire», dont les vives excitations et l'agitation qu'elles produisent ont été prises souvent, dit-il, pour l'amour de la gloire»(contexte: coutume de la vendetta. 1853/II,112).