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La période de la drôle de guerre, marquée par l’attente prolongée de l’éclatement du conflit entre la France et l’Allemagne, se solde par la défaite très rapide des armées françaises en mai-juin 1940. Près de deux millions de combattants sont faits prisonniers et transférés dans des camps allemands – les stalags, pour les soldats du rang, et les oflags, réservés aux officiers. Les individus y sont enfermés pour quelques mois, pour quelques années, voire jusqu’à la fin de la guerre. Cette situation de captivité se caractérise par l’expérience d’une immobilité qui prolonge, en la radicalisant, celle que connurent les soldats français au cours de la drôle de guerre, patientant durant de longs mois dans telle caserne ou tel fortin de la ligne Maginot. Le récit de Julien Gracq, Un balcon en forêt (1958), évoque avec justesse l’enlisement de l’action militaire, à travers le quotidien de quatre soldats installés dans une maison forte des Ardennes, depuis la fin de l’été 1939 jusqu’à l’éclosion du conflit au printemps en 1940. À l’immobilisme de cette période, où en dépit de la déclaration de guerre aucun véritable affrontement n’advient, succède ainsi l’immobilisation des soldats dans des camps clôturés et rendus d’autant plus étroits que les prisonniers s’y entassent. Face à un « dispositif spatial », pour reprendre le mot de Michel Foucault, qui ôte toute liberté de déplacement, de nombreux individus cherchent à s’évader, échafaudant des plans, guettant l’instant propice pour échapper à la surveillance des gardiens et s’enfuir. Les récits de captivité français font cas de tentatives d’évasion ou même d’évasions réussies, à l’instar de celle de Claude Simon, que l’auteur raconte aussi bien dans La Route des Flandres (1960) que dans L’Acacia (1989) et Le Jardin des Plantes (1997)[1]. La plupart du temps toutefois, l’évasion ne s’accomplit pas de manière physique mais psychique. C’est en effet davantage par l’esprit que les individus s’enfuient, afin de ne pas encourir le risque d’être poursuivis, rattrapés, le cas échéant fusillés. L’évasion concrète cède la place à une échappée imaginaire, laquelle prend la forme paradoxale d’un voyage immobile. L’individu se détourne du camp en adoptant un ou plusieurs points de perspective géographiques. Il peut s’agir de lieux particuliers ou de plus vastes entités spatiales, le plus souvent reliés à la patrie d’origine. La ville de Paris est ainsi largement représentée, en tant que symbole nostalgique permettant de désamorcer le sentiment d’exil des prisonniers. Jean-Paul Sartre et Robert Brasillach évoquent dans leurs journaux respectifs les jours heureux vécus dans la capitale, avant la guerre. Le premier rend compte des « souvenirs de Paris, tout dorés, légers comme des vapeurs » qui reviennent à lui par bouffées et qu’il associe à des points de repère déterminés : « les quais de la Rapée, un bout de ciel au-dessus de Ménilmontant, une rue de La Villette, la place des Fêtes, les Gobelins, la rue des Blancs-Manteaux[2] ». Brasillach, qui ne souhaite pas entendre parler de la guerre, préfère quant à lui, au sein du camp où il se trouve, « ressusciter avec quelques-uns des visions de Paris entre deux guerres, [leurs] fêtes juvéniles, [leurs] amis inconnus[3] ». Paris ne constitue pas pour autant le seul port d’attache des voyages en imagination qu’entreprennent les captifs. L’espace méditerranéen, quoique plus lointain, se trouve également convoqué de manière privilégiée, comme dans le roman Les Poulpes de Raymond Guérin (1953), où le narrateur rêve avec volupté à « l’air plein d’iode et de lumière » de Nice et aux « criques désertes » de Corinthe, Mégare et Mykonos[4]. Sans doute parce qu’elle incarne plus authentiquement l’idée d’un ailleurs, la Méditerranée exerce une force d’attraction que ne possède pas la capitale française, généralement rattachée à la sphère du quotidien et du connu. Si la projection mentale du prisonnier français dans les rues de Paris s’opère sous le signe du retour désiré, la Méditerranée s’impose quant à elle comme une fuite en avant vers d’autres contrées, plus apte en cela à congédier la monotonie de la captivité. Elle forme en outre un paysage antithétique à celui des camps allemands, lesquels s’inscrivent pour Sartre dans un « paysage large et long, insipide », surplombé de « pâles soleils palatins[5] ». Au climat continental, aux plaines germaniques, à l’exiguïté des camps, la Méditerranée oppose l’éclat de sa lumière et l’immensité de l’élément marin.
Trois auteurs ont investi psychiquement cette zone géographique au moment de leur captivité : l’historien Fernand Braudel, le romancier, traducteur et critique littéraire qu’est Alexandre Vialatte et enfin l’écrivain encore en germe qu’est Robert Merle. Les textes que ces auteurs ont produits relèvent respectivement de genres très différents : une thèse d’État (La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, 1949), un roman (Le Fidèle Berger, 1942) et un récit de soi (Dernier été à Primerol, 2013). Le dénominateur commun qui les unit consiste dans la place de choix accordée à la Méditerranée. Mais au-delà de ce point de convergence thématique, l’enjeu du présent article tient à analyser la manière dont chaque genre, par les moyens qui lui sont propres, propose un voyage immobile reconfigurant le rapport de l’individu au réel.
Substituer un espace à un autre
L’univers méditerranéen, par l’échappée psychique qu’il procure au sujet, apparaît comme un espace de résistance à l’oppression de la captivité, fondée autant sur le resserrement géographique que sur le rétrécissement conceptuel, l’appauvrissement de la pensée qu’elle induit. Les modalités de cette résilience diffèrent en fonction des auteurs, selon que la Méditerranée est constituée en foyer de réminiscences personnelles ou en objet d’étude scientifique. Dans les récits d’Alexandre Vialatte et de Robert Merle, l’évocation de cet espace provient de voyages réellement accomplis. De septembre 1937 à juin 1939, Alexandre Vialatte a quitté Paris et le milieu artistique de Montparnasse qu’il fréquentait pour rejoindre Héliopolis, ville située près du Caire, où il enseigne dans un lycée franco-égyptien en tant que professeur de français. Dans Le Fidèle Berger, Vialatte attribue le souvenir de cette expérience égyptienne au personnage principal qu’est le brigadier Berger. Celle-ci surgit d’abord sous le mode d’une hallucination visuelle. Alors que Berger chemine parmi une colonne de prisonniers vers les camps d’internement et alors que la fatigue s’empare de lui, un mirage lui apparaît au soixante-cinquième kilomètre de marche. Comme s’il se trouvait dans un désert, il aperçoit de manière très concrète de « l’eau qui traversait la route, mordorée, pailletée, clapotante[6] », laquelle lui rappelle en premier lieu les ruisseaux de son Auvergne natale. Ses camarades ont beau démentir une telle apparition, la vision revient plus fortement encore et fait signe cette fois-ci vers le voyage en Égypte :
[…] la mer Rouge… quelle mer Rouge ? la vraie ? ou autre chose qu’il ne pouvait plus savoir ? Ah oui ! de l’eau, de l’eau sur la route. Mais où ? Mais quand ? Des lambeaux de vieux souvenirs venaient se mêler aux choses présentes, au dos des hommes qui le précédaient. Le proviseur d’un lycée d’Égypte, qu’il aimait, appelé sans doute par la “mer Rouge”, passa, diaphane, au bord de la route, et traversa une borne Michelin[7].
Le voyage passé ne semble a priori d’aucun secours au personnage, qui commence à douter de la validité de ses réminiscences et, littéralement, à perdre pied (une douleur aux orteils le tourmente à l’excès[8]). Pourtant, avant qu’il ne sombre tout à fait dans la folie, quitter la sphère de la réalité lui permet de lutter contre le spectre grandissant du désespoir. Le proviseur s’impose comme une figure paternelle, voire tutélaire tandis que l’évocation de la mer Rouge rappelle le miracle biblique ayant permis au peuple d’Israël de sortir d’Égypte. Cette traversée, collective et fondatrice, s’oppose en tous points à la marche forcée, destructrice de sens, que subissent les soldats de la France vaincue. Quoique le souvenir du voyage en Méditerranée advienne pour le brigadier sous une forme chimérique, il relègue à l’arrière-plan la réalité brutale de la défaite et la capture humiliante des prisonniers.
Le cas de Braudel diffère des autres dans la mesure où la Méditerranée n’est pas appréhendée comme un lieu de mémoire personnel mais constitue un objet d’étude relevant de l’histoire collective. L’historien, fait prisonnier le 29 juin 1940, est d’abord transféré à l’oflag XII B de Mayence puis au camp de punition de Lübeck jusqu’en 1945. Tout comme Sartre pendant la drôle de guerre, l’historien profite des conditions plutôt favorables de sa détention pour écrire intensément[9]. Dans ces « étranges “pensoirs” que furent, pour un certain nombre de leurs hôtes forcés, les oflags[10] », Braudel travaille à la rédaction de sa thèse, commencée douze années auparavant, et réussit le tour de force de l’achever sans disposer directement de la documentation qu’il avait accumulée jusqu’alors – ses prises de note et ses fiches sont restées dans son appartement parisien. Sa thèse traite du vaste bassin méditerranéen, appréhendé à partir du règne de Philippe II, au XVIe siècle. Son ascèse dans l’écriture lui permet de voyager en esprit dans un espace mais aussi dans un temps éloigné. Car l’historien ne ravive pas le souvenir contemporain du monde d’avant-guerre, dépeint au bord de l’abîme par Merle, mais s’immerge dans le « temps long » de l’histoire. L’ambitieux projet de Braudel, cet « énorme ouvrage[11] » rédigé sur une série de petits cahiers d’écolier, est au fondement de la « distanciation singulière[12] » que l’historien maintient avec le camp. Il lui permet de se constituer un espace mental de substitution particulièrement vaste. Dans son article « Ma formation d’historien », Braudel affirme :
Ce qui m’a vraiment tenu compagnie pendant ces longues années […], c’est la Méditerranée […]. J’ai contemplé, en tête à tête, des années durant, loin de moi dans l’espace et dans le temps, la Méditerranée. Tous ces événements que déversaient sur nous la radio et les journaux de nos ennemis, […] il me fallait les dépasser, les rejeter, les nier. Il me fallait croire que l’histoire, le destin s’écrivaient à une bien plus grande profondeur. Choisir l’observatoire du temps long, c’était choisir un refuge […]. Très loin de nos personnes et de nos malheurs quotidiens, l’histoire s’écrivait, tournait lentement, aussi lentement que cette vie ancienne de la Méditerranée dont j’avais si souvent ressenti la pérennité et comme la majestueuse immobilité[13].
Il est frappant que l’immobilité relative du corps de l’historien, déterminée par sa condition de prisonnier, non seulement entre en résonance avec l’entité spatiale étudiée mais entraîne une conceptualisation neuve de la discipline historique, qu’il nomme la « géohistoire ». Braudel replace en effet l’histoire événementielle dans la perspective de « l’histoire permanente », c’est-à-dire d’une histoire telle qu’elle se trouve déterminée en profondeur par un milieu géographique – lui-même caractérisé par l’immobilité de ses phénomènes. En outre, Braudel ne voyage pas en solitaire dans le passé : la Méditerranée forme autant un objet d’écriture qu’un objet de transmission directe. Dans le cadre de l’Université de l’oflag de Mayence, mise en place par les prisonniers, l’historien donne plusieurs conférences sur la Méditerranée, réaffirmant ainsi la portée collective de son projet et de son métier d’historien.
Recomposer l’espace vécu
Si le voyage en imagination accompli jusqu’en Méditerranée aide les auteurs à se détourner des conditions difficiles de la captivité, l’univers méditerranéen n’est toutefois pas uniquement convoqué en tant que tel : il fait l’objet d’une intime recomposition par le narrateur ou par le personnage romanesque. Dans son récit, Robert Merle transforme délibérément le toponyme de la commune à laquelle il rêve, peut-être pour marquer plus fortement le statut d’exception qu’elle revêt à ses yeux. Aussi Merle substitue-t-il au nom réel du lieu (Le Rayol) celui, inventé, de « Primerol», qui conserve avec sa source une parenté notoire, tant sur le plan rythmique (trois syllabes) que sur le plan sonore (le phonème [ol]). Le choix du préfixe prim- insiste sur l’antériorité des souvenirs de l’auteur par rapport à la Seconde Guerre mondiale. Le glissement sémantique accroît la distance temporelle entre l’avant-guerre et la situation de captivité présente. Rebaptiser ainsi le nom de lieu s’apparente à un pas de côté permettant à l’auteur de préserver la pureté de sa vie passée, de construire une sorte d’utopie, puisque le toponyme, ainsi transformé, n’existe pas sur l’atlas. En outre, ce lieu ne constitue pas seulement un espace premier (par rapport au conflit) mais également primitif (par rapport à la civilisation): « Primerol n’a pas de passé », il n’est composé que « des rochers qui s’usent, des pins qui meurent, des terrains qui s’éboulent, des torrents qui prennent un lit nouveau. C’est tout, pendant des siècles. Le coin est tout à fait vierge et sauvage».[14] Le caractère immémorial du lieu, rendu plus sensible encore par la transformation onomastique dont il est l’objet, le hisse au rang d'authentique refuge.
Dans Le Fidèle Berger, la Méditerranée n’apparaît pas pour le brigadier comme un tout homogène, organisé selon une géographie rationnelle, mais comme un espace éclaté. Le trouble psychique dont est atteint le personnage le conduit à une confusion kaléidoscopique des différentes strates de son passé. L’Égypte ne s’identifie plus à une période circonscrite de son histoire mais à la matrice de visions exotiques parvenant au personnage dans le plus grand désordre. Celles-ci dessinent les contours d’un univers méditerranéen, plus largement africain et moyen-oriental, qui s’impose à son esprit de manière diffractée, à partir de figures – « fétiches soudanais », « scribe accroupi », photographie de « Néfertiti sur les cartes postales des musées » – ou d’entités géographiques, comme le « Vésuve sur une mer d’un bleu épais », les « côtes de Palestine »[15] ou les villes de Laghouat et Ghardaïa, en Algérie. La conscience du brigadier ne s’identifie pas uniquement à un « écran de cinéma[16] » sur lequel les lieux, tour à tour projetés, se transforment en images mentales. Elle se conçoit plus encore comme une scène théâtrale où l’individu dialogue avec des personnages fantasmatiques, mus par son imagination. C’est ainsi que le brigadier, dans la seconde partie de l’ouvrage, se livre à un échange avec un « Nubien en tarbouche et en robe blanche[17] » :
Le Nubien étendit la main et lui fit voir à l’horizon sur un rocher, dans une lumière nacrée, une cité blanche que Berger avait prise pour un mirage et qui ressemblait à une ville saharienne. – Quel est le nom de cette ville ? dit Berger. – C’est la Mort, répondit le Nubien. […] Le brigadier Berger enfourcha sa jument. Il entrait dans le pays des Terres Aveuglantes. Les dunes du désert étaient devenues liquides. Et Berger qui n’y voyait plus, cherchait à l’horizon le phare d’Alexandrie[18].
Même s’il semble faire signe vers un univers parallèle, le délire de Berger n’efface pas toute trace du réel ; il en propose plutôt une transfiguration. La vision du personnage figure en effet indirectement la défaite de la France, sous la forme d’une fantasmagorie tout aussi spectaculaire que spéculaire : la confusion et l’absence d’espoir ressenties par les cavaliers de l’an 1940 lors de la guerre éclair qui les confronta aux chars allemands trouvent leur correspondant dans la cécité de Berger, chevauchant sa monture dans le désert sans nulle perspective de survie. Dans l’ensemble du roman, le voyage mental du personnage n’est pas déterminé par un itinéraire identifiable ; il relève au contraire d’une errance au terme de laquelle la Méditerranée s’identifie davantage à une nébuleuse qu’à une destination précise. Pour autant, le périple entrepris conserve une dimension salvatrice, par la puissance figurative qui est la sienne. Il offre à Berger une voie de traverse, en particulier face aux mauvais traitements endurés. À la cure de Sakel, c’est-à-dire aux comas insuliniques provoqués par injection, que ses geôliers lui infligent, le personnage oppose une cure de Sahel, pour ainsi dire, l’assurant de ne pas succomber avant sa libération finale et son retour au foyer.
Les auteurs témoignent donc de l’intense activité psychique des prisonniers de la Seconde Guerre mondiale qui, faute de s’évader concrètement, voyagent vers des espaces géographiques et temporels lointains. Les trois genres littéraires considérés engagent un rapport au réel différencié : à travers le roman et les pouvoirs de la fiction, Vialatte met en scène, plus que la simple dérive, la rupture flagrante du sujet avec la réalité. À l’inverse, Braudel maintient avec le réel une relation étroite en tâchant de reconstituer le plus fidèlement possible, à partir d’archives (ou de souvenirs d’archives), une époque disparue. Le récit de Robert Merle fait quant à lui figure de voie médiane, en ce qu’il restitue le vécu de l’auteur tout en cryptant les données géographiques sur lequel il se fonde. Quelle que soit leur forme, les textes étudiés montrent à quel point le voyage immobile accompli jusqu’aux confins de la Méditerranée constitue une échappatoire féconde. Cette dernière présente pour l’individu plusieurs vertus essentielles : celle de mettre à distance la « claustration méthodique[19] » et les conditions dégradantes de la captivité, en leur opposant une « reprise de soi par soi[20]» ; celle de tempérer le choc de la défaite, en faisant revivre un monde d’avant-guerre préservé ; celle enfin de substituer au resserrement des corps et des esprits ce qu’Antoine de Saint-Exupéry nomme une « étendue intérieure»[21]. Reposant sur la capacité d’abstraction du sujet – au sens double où il s’extrait d’une situation donnée et où il conceptualise un nouvel espace –, celle-ci permet au prisonnier de désamorcer la violence de l’incarcération. À la fois intime et ultime ressource de l’individu, l’étendue intérieure se construit de manière privilégiée par le maniement du langage et par l’exercice de la pensée. Ce faisant elle s’impose, au mépris de l’indignité humaine, comme une œuvre de civilisation. Et ainsi que Saint-Exupéry le déclare avec conviction dans Pilote de guerre, il est acquis que « si une civilisation est forte, elle comble l’homme, même si le voilà immobile[22] ».
Notes de pied de page
- ^ Dans un certain nombre de romans portant sur la Seconde Guerre mondiale, l’évasion intervient de manière précoce au sein du schéma actanciel, marquant le point de départ de l’intrigue, comme dans L’Armée des ombres de Joseph Kessel (1943) ou dans Départ dans la nuit d’Emmanuel Bove (1945), où un groupe de prisonniers s’échappe après avoir tué deux sentinelles.
- ^ Jean-Paul Sartre, « Autour des Carnets de la drôle de guerre », dans Les Mots et autres écrits autobiographiques, éd. publiée sous la dir. de Jean-François Louette avec la collaboration de Gilles Philippe et de Juliette Simont, Paris, Gallimard, coll. « Bibl. de la Pléiade », 2010, p. 657.
- ^ Robert Brasillach, Journal d’un homme occupé, Paris, Sept Couleurs, 1955, p. 39.
- ^ Raymond Guérin, Les Poulpes, Paris, Gallimard, 1953, p. 203.
- ^ Jean-Paul Sartre, « Autour des Carnets de la drôle de guerre », op. cit., p. 674.
- ^ Alexandre Vialatte, Le Fidèle Berger [1942], Paris, Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 2000, p. 30.
- ^ Ibid., p. 33.
- ^ « Dans l’état où il se trouvait il ne se fiait plus à sa tête. [ …] D’abord dormir, d’abord manger, soigner ses pieds. » (Ibid., p. 35).
- ^ La convention de Genève de 1929 stipulait l’obligation d’assurer des conditions humaines dans les oflags. Elle prévoyait pour les officiers, dispensés de travail manuel, le droit d’avoir des cantines ainsi que des distractions intellectuelles et sportives. Les oflags constituent sans nul doute les « lieux privilégiés » de la captivité (Pierre Flament, La vie à l’oflag II D-II B Grossborn et Arnswalde (Poméranie), thèse soutenue à l’université de Caen, 1957, p. 132).
- ^ Lettre de Lucien Febvre à Fernand Braudel datée du 28 mai 1945, citée par Erato Paris, La Genèse intellectuelle de l’œuvre de Fernand Braudel, préface d’Emmanuel Le Roy Ladurie, Athènes, Institut de recherches néohelléniques, 1999, p. 277.
- ^ Fernand Braudel, « Ma formation d’historien » [1972], Écrits sur l’histoire, t. II, Paris, Arthaud, 1990, p. 15.
- ^ Pierre Daix, Braudel, Paris, Flammarion, 1995, p. 154.
- ^ Fernand Braudel, « Ma formation d’historien », art. cit., p. 15.
- ^ Robert Merle, Dernier Été à Primerol, op. cit., p. 33.
- ^ Alexandre Vialatte, Le Fidèle Berger, op. cit., respectivement p. 162, 94, 249, 95.
- ^ Ibid., p. 184.
- ^ Ibid., p. 170.
- ^ Ibid., p. 170-171.
- ^ Fernand Braudel, « La captivité devant l’histoire », Revue d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, n° 7, 1957, p. 4-5.
- ^ Laurent Quinton, Digérer la défaite. Récits de captivité des prisonniers de guerre français de la Seconde guerre mondiale (1940-1953), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 226.
- ^ Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre [1942], Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1972, p. 94.
- ^ Ibid.
Référence électronique
Aurélien D’AVOUT, « L’espace méditerranéen, échappatoire imaginaire des prisonniers de la Seconde Guerre mondiale (Fernand Braudel, Robert Merle, Alexandre Vialatte) », Astrolabe - ISSN 2102-538X [En ligne], Le Voyage immobile (décembre 2020), mis en ligne le 27/11/2020, URL : https://www.crlv.org/articles/lespace-mediterraneen-echappatoire-imaginaire-prisonniers-seconde-guerre-mondiale-fernand
Table des matières
Dossier
L’espace méditerranéen, échappatoire imaginaire des prisonniers de la Seconde Guerre mondiale (Fernand Braudel, Robert Merle, Alexandre Vialatte)
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